Axe 1 – Réseaux : échantillonnage, contraintes pratiques et méthodologiques

Responsables : Eric Garine, Pierre Barbillon

Divers défis se posent à la description des faits nécessaires à l’étude des réseaux. La diversité des traits de caractérisation des agents est potentiellement considérable et des choix doivent être faits pour parvenir à des compromis productifs entre l’exhaustivité des données ad hoc localement pertinentes et ceux nécessaires à une étude comparative. Il faut envisager la prise en compte de la valeur différentielle de l’information selon qu’elle provient de données d’interviews (générateurs de noms) ou d’observations directes des comportements. La mémoire des acteurs n’a pas la même acuité selon le type de variétés ou de bétail concerné par l’interview et on constate des biais différents selon que l’on interroge sur les acquisitions ou les cessions de matériel biologique.
D’autre part, la complexité des situations réelles des collectivités paysannes constitue une difficulté majeure pour l’étude des réseaux par nature ouverts qu’il faut apprendre à échantillonner de manière rationnelle.
Enfin, l’étude des mécanismes d’évolution dans le temps exigeront une réflexion approfondie et une série d’expérimentations préalables pour la mise au point d’observations longitudinales de la dynamique des réseaux et de leurs reconfigurations au fil des années et des générations, d’humains comme des espèces domestiquées.
Il est alors important de quantifier à quel point l’effort d’échantillonnage d’un réseau peut altérer la capacité des modèles mathématiques à révéler sa structure sous-jacente et à prédire la dynamique de circulation. De cette étude, doivent être extraites des recommandations pratiques pour guider la stratégie de collecte de données sur le terrain en terme de choix des individus à interroger et des questions à leur poser.