Responsables : Thierry Robert, Christian Leclerc, Mathieu Thomas
Les conséquences de la circulation d’entités biologiques au sein d’un même réseau d’acteurs sur la structuration de la diversité cultivée varient selon le niveau de diversité auquel on s’intéresse (espèces, variétés, gènes). Ces contrastes proviennent des interactions entre la structure propre des réseaux de circulation d’une part et les caractéristiques biologiques (diversité génétique impactée par le système de reproduction, le pouvoir de multiplication, les forces évolutives) ou le statut symbolique et la valeur culturelle des espèces ou variétés échangées. L’étude des relations entre structure des réseaux d’échanges et structure de la variabilité génétique est porteuse de progrès majeurs dans la compréhension de ces interactions. Cette étude se fera à l’aide d’une démarche comparative entre différents modèles biologiques mais aussi à l’aide d’une démarche modélisatrice. Il nous parait également intéressant de questionner la prédictibilité des caractéristiques des réseaux d’échanges à partir des données de la structuration génétique dans une démarche à rebours de celles utilisées jusqu’à maintenant. La connaissance exhaustive des réseaux n’est pas toujours possible et l’inférence des caractéristiques de ces réseaux ainsi que des tests d’hypothèses alternatives sur les propriétés de ces réseaux sur la base de données génétiques nous paraît un champ d’investigation possible. Ces travaux pourraient orienter les stratégies d’enquêtes et d’échantillonnage des réseaux d’acteurs (interaction forte avec l’axe 4 sur ce point). Nous disposons et compléterons des jeux de données génétiques permettant de tester des méthodologies d’inférences et de tests d’hypothèse sur la structure des réseaux de circulation et/ou d’en développer de nouvelles. La validité de ces méthodes pourra être testée sur la base de la connaissance fine de réseaux de circulation, indépendante des méthodes d’inférences qui seront utilisées et développées.